Parution dans La
Dépêche du Midi, 17/05/2010
Cahors. Rideau sur le 17e Festival de théâtre
Le 17e Festival régional de théâtre amateur a tiré sa révérence hier. Différents prix ont été décernés. Catherine Lavoine, présidente du Festival, dresse un bilan des plus élogieux.
À quoi devez-vous le succès de votre Festival de théâtre ?
C'est la qualité des pièces et la générosité des comédiens qui forgent le succès d'un événement théâtral comme le notre. « La Troupe en Boule » (compagnie de Cahors) s'est beaucoup investie pour que ce Festival soit de qualité et plaise au public. Notre passion, c'est le théâtre amateur. Cela se retrouve dans la qualité de la programmation. Nous devons également le succès de cette 17e édition à la présence de nombreux partenaires privés et institutionnels qui ont bien voulu nous accorder leur confiance.
Vous tenez à la mention « Tout public ». Est-ce par souci de rompre avec la culture élitiste longtemps pratiquée et critiquée à Cahors ?
Notre principal objectif, c'est de toucher toutes les générations. Nous ne nous disons pas « il y a l'intelligentsia et les autres ». Nous avons décidé de montrer toutes les nuances de la comédie et de proposer des approches nouvelles du théâtre. Ce théâtre-là s'ouvre à tous. Cette année, nous avons pu programmer des compagnies qui avaient envie de faire réfléchir le public, mais en employant le mode de l'humour. Cela a plutôt bien fonctionné.
Comment procédez-vous pour établir votre sélection des pièces présentées ?
Nous n'avons pas d'idées préconçues en allant à la rencontre des compagnies. Pour cette 17e édition, nous avons vu tout de même 60 compagnies pour, à l'arrivée, n'en sélectionner que 9. La recherche de la qualité et d'une ouverture à un très large public a guidé et guidera toujours nos choix.
Cette 17e édition a-t-elle permis de révéler des nouveaux talents ?
Pour moi toutes les compagnies qui ont participé à ce festival amateur étaient très talentueuses, chacune dans son registre. Je dirais plutôt que ce festival a permis de mettre en valeur des formes d'expression innovantes. Nous avons eu la chance de voir une comédie clownesque (« Le nez sens du désir » joué par la compagnie Vertige) qui, semble-t-il, a marqué les esprits. Cette forme de théâtre est ouverte à tout le monde. Le théâtre amateur est riche de cette diversité.
LES LAUREATS
Hier, au théâtre, trois prix ont été décernés. Prix du «jury jeune» : «Cahin-Caha» (compagnie de l'Entonnoir) ; prix de la ville : «Alpenstock» (compagnie l'Emporte pièce) ; prix Festhea : «Orchestre Titanic» (compagnie la Troupe en boule).